Ce qui nous semblait du domaine de la science-fiction il y a quelques années encore, est devenu notre quotidien. Les pics de pollution se succèdent. Les Français manquent d'air. Pourtant tout le monde connaît les recettes pour tenter de parer la dégradation de l'atmosphère à Paris et dans les grandes villes. Il suffirait de réglementer la circulation à certains moments par exemple. Même si nos politiques disposent de cette arme, ils n'osent l'utiliser estimant que les français sont trop bêtes et trop attachés à leur sacro-sainte bagnole pour se soucier du bien-être de leurs bronches.
Seulement voilà, les français sont responsables, empreints d'un réel sens civique et particulièrement motivés par la préservation de leur environnement. 87% d'entre nous, selon un sondage du CSA et du ministère de l'Environnement publié aujourd'hui par nos confrères du Parisien, sont prêts, en effet, à consentir de gros sacrifices pour sauvegarder la qualité de l'air de leur ville. Même à abandonner leur voiture quand la pollution atteint un seuil critique. Plus fort encore, la majorité, 58%, serait d'accord pour payer un centime de plus le litre d'essence pour contribuer au financement de la lutte contre la pollution de l'air.
Des chiffres qui ont du surprendre les politiques, de tous bords. Maintenant qu'ils savent que leurs électeurs sont très concernés par ce thème, ils devraient en faire un de leurs objectifs. Il y a fort à parier que désormais la qualité de l'air va faire parti des programmes politiques, en souhaitant qu'elle ne reste pas au rang des promesses.